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ENCYCLOPÉDIE DU CINÉMA FRANÇAIS

 

 

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Hommages
 

 

Simone Valère

Véritable nom : Simone Jeannine Lucienne Gondolf.

Née à Paris le 2 août 1921.

Veuve de Jean Marcel Desailly, dit Jean Desaily (1920-2008), épousé le 6 février 1998.

Décédée à Décédée à Roinville-sous-Dourdan (Essonne) le 11 novembre 2010.  

Ultimes finalisations des derniers portraits du Cinéma de Sacha Guitry par ses interprètes oblige, c’est un hommage rien moins que symbolique qu’en attendant des jours plus fastes nous rendrons à l’exquise Simone Valère, disparue ce 11 novembre dans sa 90ème année, et dont nous nous bornerons à rappeler, dans les grandes lignes, qu’elle fut deux décennies durant (1946-1968) une infatigable compagne de route pour les Renaud-Barrault aux côtés de son éternel fiancé Jean Desailly (1920-2008), rencontré en pleine Occupation sur le tournage du Voyageur de la Toussaint (Louis Daquin, 1942) – mais épousé en 1998 seulement –, par la suite une directrice de théâtre avisée et, dans le même temps, l’interprète d’une quarantaine de films, longs et courts répertoriés ici.

Longtemps abonnée aux rôles en costumes d’époque, le septième art l’avait tour à tour connue jeune première sous la Restauration (Pontcarral, colonel d’Empire, Jean Delannoy, 1942) et princesse napolitaine (La Beauté du diable, 1949), impératrice des Français en route vers le trône (Violettes impériales, Richard Pottier, 1952) et tsarine de toutes les Russies (Le Triomphe de Michel Strogoff, Victor Tourjansky, 1961), marquise de Pompadour chattemite (Le Secret du Chevalier d’Éon, Jacqueline Audry, 1959) et comtesse de Linières pleurant sa fille autrefois disparue (Les Deux Orphelines, Riccardo Freda, 1965), en attendant de plus « contemporaines » – et souvent plus âpres – compositions chez Borderie (Brigade Anti-gangs, 1966), Autant-Lara (Le Franciscain de Bourges, 1967), Bernard-Aubert (L’Ardoise, 1969), Losey (L’Assassinat de Trotsky, 1971) et, surtout, Melville (Un flic, 1971). Armel De Lorme  

FILMOGRAPHIE :

1941 : Annette et la dame blonde (Jean Dréville). Caprices (Léo Joannon). Le Dernier des six (Georges Lacombe). Mam’zelle Bonaparte (Maurice Tourneur). Premier Rendez-vous (Henri Decoin). 1942 : Étoiles de demain (René Guy-Grand, CM). Pontcarral, colonel d’Empire (Jean Delannoy). Le Voyageur de la Toussaint (Louis Daquin). 1943 : Les Roquevillard (Jean Dréville). 1944 : Le Cavalier noir (Gilles Grangier). La Fiancée des Ténèbres (Serge de Poligny). 1945 : L’Extravagante Mission (Henri Calef et Jacques de Casembroot). La Route du bagne (Léon Mathot). 1946 : La Revanche de Roger La Honte (André Cayatte). 1947 : Le Cavalier de Croix-Mort – Une aventure de Vidocq (Lucien Ganier-Raymond). La Vie en rose (Jean Faurez). 1948 : Barry (Karl Anton puis Richard Pottier). Deux Amours (Richard Pottier). Manon (Henri-Georges Clouzot). 1949 : La Beauté du diable (René Clair). Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée (Louis Cuny, CM). 1951 : Jocelyn (Jacques de Casembroot). Ma femme est formidable (André Hunebelle). La nuit est mon royaume (Georges Lacombe). 1952 : Violettes impériales (Richard Pottier). 1955 : Les Grandes Manœuvres (René Clair). On ne badine pas avec l’amour (Jean Desailly, inédit). 1958 : Les Vignes du Seigneur (Jean Boyer). 1959 : Le Secret du Chevalier d’Éon (Jacqueline Audry). 1961 : Le Triomphe de Michel Strogoff (Victor Tourjansky). 1962 : Germinal (Yves Allégret). 1963 : L’Année du Bac (José-André Lacour et Maurice Delbez). 1965 : La Curée (Roger Vadim). Les Deux Orphelines/Le due orfanelle (Riccardo Freda). 1966 : Brigade Anti-gangs (Bernard Borderie). 1967 : Le Franciscain de Bourges (Claude Autant-Lara). 1969 : L’Ardoise (Claude Bernard-Aubert). 1971 : L’Assassinat de Trotsky/The Assassination of Trotsky/L’assassinio di Trotsky (Joseph Losey). Un flic (Jean-Pierre Melville). 1988 : Équipe de nuit (Claude d’Anna).

© Armel de Lorme