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ENCYCLOPÉDIE DU CINÉMA FRANÇAIS

 

 

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Hommages
 

 

Paulette Bouvet

Née à Montpellier (Hérault) le 18 mai 1914.

Mère du comédien et réalisateur de courts métrages Jean-Christophe Bouvet, né en 1947.

Décédée à Paris le 24 septembre 2010.

Avec Denise Farchy (comme elle pharmacienne de profession et actrice par accident), elle est longtemps l’une des figures les plus emblématiques du cinéma de Paul Vecchiali – à l’œuvre duquel elle est, toutes proportions gardées, ce que Pauline Carton fut à celle de Sacha Guitry : sympathique mais lucide « Lina » de La Machine (1977) puis de Corps à cœur (1978), elle hérite dans En haut des marches d’une invitée de vernissage devenue gardienne de prison dans les rêves éveillés de Danielle Darrieux. Figure éminemment incontournable de « l’écurie » Diagonale stricto senso comme de sa périphérie (Dubroux, Le Péron et même Guy Gilles), on la croise, insolite et binoclarde, acide mais capable de compassion, chez Marie-Claude Treilhou (qui fait d’elle l’une des habituées du night-club lesbien de Simone Barbès, 1979 1, puis la directrice de la maison de retraite du Jour des Rois, 1990), Gérard Frot-Coutaz (Le Goûter de Josette, 1981) et les deux Jean-Claude, Guiguet et – surtout - Biette. Comédienne mascotte de ce dernier, elle est successivement la bienveillante quoiqu’autoritaire Mme Nogrette du Théâtre des Matières (1977), la « vieille dame sur le banc » du Champignon des Carpathes (1988), la patronne du restaurant de Chasse gardée (1989) et, à deux reprises (Loin de Manhattan, 1980 ; Le Complexe de Toulon, 1994), la mère de celluloïd de son vrai fils (à la ville), le comédien Jean-Christophe Bouvet, lequel lui confie en outre, en 1991, le premier rôle d’un court métrage assez déjanté dont il est à la fois l’auteur et le réalisateur, Les Dents de ma mère.

Armel De Lorme

© L’@ide-Mémoire – Encyclopédie des Comédiens (Volume 1), 2005/2006.

1. Elle y forme, discrètement, avec Denise Farchy un couple de vieilles homosexuelles des plus attendrissants.

FILMOGRAPHIE CINÉMA :

1977 : La Machine (Paul Vecchiali). Le Théâtre des Matières (Jean-Claude Biette). 1978 : Les Belles Manières (Jean-Claude Guiguet). Corps à cœur (Paul Vecchiali). 1979 : Simone Barbès ou la Vertu (Marie-Claude Treilhou). 1980 : C’est la vie ! (Paul Vecchiali). Loin de Manhattan (Jean-Claude Biette). 1981 : Archipel des Amours – sk. Le Goûter de Josette (Gérard Frot-Coutaz). 1982 : En haut des marches (Paul Vecchiali). 1983 : Laisse béton (Serge Le Péron). 1985 : Faubourg Saint-Martin (Jean-Claude Guiguet). 1988 : Le Champignon des Carpathes (Jean-Claude Biette). 1989 : Chasse gardée (Jean-Claude Biette). 1990 : Border Line (Danièle Dubroux). Le Jour des Rois (Marie-Claude Treilhou). 1991 : Les Dents de ma mère (Jean-Christophe Bouvet, CM). J’embrasse pas (André Téchiné). 1994 : Le Complexe de Toulon (Jean-Claude Biette). 1997 : Le Plaisir (et ses petits tracas) (Nicolas Boukhrief). 1999 : L’Affaire Marcorelle (Serge Le Péron).  

FILMOGRAPHIE TÉLÉVISION :

1978 : Il était un musicien : Monsieur Ravel (Guy Gilles). 1995 : Les Grandes Personnes (Daniel Moosmann).

  

LIEN PRESSE ÉCRITE :

next.liberation.fr/cinema/01012292994-paulette-bouvet-mort-d-une-parfaite-inconnue (Hommage signé Mathieu Riboulet, publié dans Libération le 29 septembre 2010).

© Armel de Lorme