L'@ide-Mémoire

ENCYCLOPÉDIE DU CINÉMA FRANÇAIS

 

 

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Hommages
 

 

Paul Bisciglia

Les Cousins (Claude Chabrol, 1958)

Véritable nom : Paul Antoine Alphonse Bisciglia.

Né à Alger (Algérie) le 30 juillet 1928.

Décédé à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 18 avril 2010.

Alors que - tellement plus classe que l’intervention (huée à sa juste valeur) du Ministre de la Culture réfutant, micro en main, le bien-fondé des propos tenus quelques instants auparavant par les intermittents du spectacle – l’hommage de circonstance rendu aux disparus de l’année lors de la dernière édition des Molières, rappelait ou annonçait, au choix, les récentes disparitions d’Anne Alexandre, Yves Arcanel, Marcelle Barreau, Madeleine Cheminat, Yvonne Clech, Claude Debord, Max Fournel ou Pierre Gallon, nous parvenait via le Coin du Cinéphage celle, fâcheusement passée sous silence, du prolifique Paul Bisciglia. Éternel vendeur de journaux ou garçon d’étage du cinéma dit " de papa ", un temps (et pour cause) compagnon de route de la Nouvelle Vague, il avait, sur le tard effectué d’anthologiques compositions chez Jean Rollin, qui l’avait imaginé tour à tour corsaire (Les Démoniaques, 1973) et psychanalyste (Lèvres de sang, 1974), avant de lui faire décapiter à coup de faucille, la mine lubrique et l’œil turgescent, une infortunée Mirella Rancelot (Les Raisins de la Mort, 1977) qui ne lui avait pourtant rien fait. Aux antipodes des pirates cruels, des aliénistes blasés et des paysans assassins, Paul Bisciglia était un être affable et bon vivant, qu’un goût non dissimulé pour la dive bouteille, conduisait parfois à égratigner par les mots tel compagnon professionnel de jeunesse devenu infréquentable à force de mégalomanie galopante et d’excès de sérieux (dans le texte : Robert Hossein), relater par le menu les amours peu orthodoxes de Solange Sicard et de Claude "Chonchon" Castaing, voire à resusciter les temps, bien révolus, où encore élèves comédiens, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Mocky, Henri Poirier et lui interprétaient, sous pseudonyme, Gloriana sera vengée, dans la miniscule salle du Théâtre de la Huchette. Toute une époque, donc, dont un petit bout supplémentaire semble s’en être allé avec lui, ce 18 avril.

Les Vieux de la vieille (Gilles Grangier, 1960)

L’Aile ou la cuisse (Claude Zidi, 1976)

FILMOGRAPHIE CINÉMA :

1950 : La Belle Image (Claude Heymann). Clara de Montargis (Henri Decoin). La Grande Vie (Henri Schneider). Méfiez-vous des blondes (André Hunebelle). Sous le ciel de Paris (coule la Seine) (Julien Duvivier). Trois Télégrammes (Henri Decoin). 1951 : Le Désir et l’Amour (Henri Decoin). Le Dindon (Claude Barma). 1953 : Avant le déluge (André Cayatte). Quai des Blondes (Paul Cadéac). 1954 : Papa, maman, la bonne et moi… (Jean-Paul Le Chanois). 1955 : Les Hommes en blanc (Ralph Habib). Marie-Antoinette, reine de France/Marie-Antoinette (Jean Delannoy). M’sieur La Caille (André Pergament). 1956 : Comme un cheveu sur la soupe (Maurice Régamey). Les Copains du dimanche (Henri Aisner). Courte Tête (Norbert Carbonnaux). Drôle de frimousse/Funny Face (Stanley Donen). Mère abandonnée (Les Lumières du soir) (Robert Vernay). Notre-Dame de Paris (Jean Delannoy). Pardonnez nos offenses (Robert Hossein). La Rivière des Trois Jonques (André Pergament). Le Septième Commandement (Raymond Bernard). 1957 : Liberté surveillée/V proudech (Henri Aisner et Vladimir Voltchek). Le Souffle du désir (Henri Lepage) – 1958 : Les Cousins (Claude Chabrol). Douze Heures d’horloge (Géza Radványi). Paris nous appartient (Jacques Rivette). La P... sentimentale (Jean Gourguet). Les Tripes au soleil (Claude Bernard-Aubert). 1959 Bal de nuit (Maurice Cloche). La Corde raide (Jean-Charles Dudrumet). Rue des Prairies (Denys de la Patellière). Le Signe du Lion (Éric Rohmer). Les Scélérats (Robert Hossein). Un témoin dans la ville (Édouard Molinaro). 1960 : Les filles sèment le vent (Louis Soulanès). Les Mordus (René Jolivet). Les Vieux de la vieille (Gilles Grangier). 1961 : La Belle Américaine (Robert Dhéry et Pierre Tchernia). Tout l’or du monde (René Clair). 1962 : Arsène Lupin contre Arsène Lupin (Édouard Molinaro). 1963 : Cherchez l’idole (Michel Boisrond). Le Coup de bambou (Jean Boyer). Méfiez-vous Mesdames (André Hunebelle). 1964 : Le Gendarme de Saint-Tropez (Jean Girault). L’Or et le Plomb (Alain Cuniot). 1965 : Le Caïd de Champignol (Jean Bastia). La Grosse Caisse (Alex Joffé). Paris brûle-t-il ? (René Clément). Pas de caviar pour Tante Olga (Jean Becker). 1966 : Le Soleil des voyous (Jean Delannoy). 1969 : Hibernatus (Édouard Molinaro et Pierre Cosson). La Peau de Torpédo (Jean Delannoy). Le Petit Théâtre de Jean Renoir – sketch Le Dernier Réveillon (Jean Renoir). La Vampire nue (Jean Rollin). 1970 : Bof ! Anatomie d’un livreur (Claude Faraldo). Le Cinéma de papa (Claude Berri). Comptes à rebours (Roger Pigaut). Fusil chargé (Carlo Lombardini). 1971 : Les Galets d’Étretat (Sergio Gobbi). La Grande Maffia… (Philippe Clair). L’Œuf (Jean Herman). Requiem pour un vampire (Jean Rollin). Le Viager (Pierre Tchernia). 1972 : Le Désir et la Volupté (Julien Saint-Clair). Don Juan ou Si Don Juan était une femme… (Roger Vadim). Elle court, elle court, la banlieue (Gérard Pirès). Il n’y a pas de fumée sans feu (André Cayatte). Un meurtre est un meurtre (Étienne Périer). Les Voraces (Sergio Gobbi). 1973 : L’Affaire Crazy Capo (Patrick Jamain). Les Aventures de Rabbi Jacob (Gérard Oury). Club privé (pour couples avertis) (Max Pécas). Comment réussir... quand on est con et pleurnichard (Michel Audiard). Les Démoniaques (Jean Rollin). La Dernière bourrée à Paris (Raoul André). Life Size/Grandeur nature (Luis Berlanga). ... La main à couper (Étienne Périer). Mais où est donc passée la 7ème Compagnie ? (Robert Lamoureux). On s’est trompé d’histoire d’amour (Jean-Louis Bertuccelli). 1974 : Comme un pot de fraises (Jean Aurel). La Gifle (Claude Pinoteau). L’important c’est d’aimer (Andrzej Zulawski). La Kermesse érotique (Jean Lévitte/Raoul André). Lèvres de sang (Jean Rollin). Sexuellement vôtre (Max Pécas). La Soupe froide (Robert Pouret). Verdict (André Cayatte). 1975 : Exhibitions danoises (Lino Ayranu/Jean-Jacques Renon). Indécences (Jack Régis/Alain Nauroy). Lumière (Jeanne Moreau). On a retrouvé la 7ème Compagnie ! (Robert Lamoureux). Perversions/La Grande Perversion/Les Amours difficiles (Peter Rafaël/Raphaël Delpard). Suce-moi vampire (Michel Gand/Jean Rollin, reprenant des extraits de Lèvres de sang). La Vie sexuelle des Français/Vicieuses et Insatisfaites (Henri Thano/Henri Zaphiratos). 1976 : L’Aile ou la cuisse (Claude Zidi). Soumissions perverses/Soumission perverse (Sam Corey/Jean Luret). 1977 : L’Animal (Claude Zidi). Brigade Call-girls (Patrick Aubin/Jean-Claude Roy]). Délectations (Jacques Parry/Jean Luret). Marche pas sur mes lacets (Max Pécas). Les Raisins de la Mort/Pesticide (Jean Rollin). 1978 : Cause toujours… tu m’intéresses (Édouard Molinaro). Les Ringards (Robert Pouret). Tirette devant, derrière/La Tirette (Sam Corey/Jean Luret, avec des extraits de Délectations). 1980 : Anthracite (Édouard Niermans). Contes de Jean de La Fontaine/Les Contes galants de La Fontaine - sketch La Servante justifiée (José Bénazéraf). Les Deux mains dans la culotte/Les Deux Mains/L’Émir (Jean Luret). Les Petites Chattes (Johan Jef/Jacques Marbeuf). Ta gueule, je t’aime ! (Serge Korber). Trop au lit/Trop au lit pour être honnête (Johan Jef/ Jacques Marbeuf). 1981 : Belles, blondes et bronzées (Max Pécas, figure au générique de fin mais pas à l’écran). Family Rock (José Pinheiro). Folies tropicales (Jean Luret). Salut, j’arrive (Gérard Poteau). 1982 : La Baraka (Jean Valère). C’est facile et ça peut rapporter… vingt ans (Jean Luret). Interdit au moins de 13 ans (Jean-Louis Bertuccelli). 1983 : Les Planqués du régiment (Michel Caputo). 1985 : La Dernière Image (Mohammed Lakhdar-Hamina). 1987 : Grain de ciel (Manuel Sanchez, CM). 1988 : Un monde sans pitié (Éric Rochant). 1989 : Jours tranquilles à Clichy (Claude Chabrol). 1990 : Besoin (Christophe Slimani, CM). 1992 : La Pièce (Charlotte Brabant, CM). 1993 : Profil bas (Claude Zidi). 1994 : Montana Blues (Jean-Pierre Bisson). 1997 : Le Voisin (Marianne Visier, CM). 1998 : Jacynthe, tu as un cul de feu (Philippe Lubliner, CM). 2006 : Cours Solange Sicard (Armel de Lorme et Gauthier Fages de Bouteiller, inédit). Je m'appelle Marcellus (Flavien Larderet, CM).

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