L'@ide-Mémoire

ENCYCLOPÉDIE DU CINÉMA FRANÇAIS

 

 

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Hommages
 

 

Marie Mansart

Véritable nom : Jacqueline Mauricette Mairetet.

Née à Dijon (Côtes-d’Or) le 5 mars 1925.

Décédée à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) le 12 janvier 2012, à l’âge de 92 ans.

C’est en une demi-seconde montre en main, lors de la dernière – et un peu ennuyeuse – édition de la Nuit des César, qu’a été rendue publique la disparition, passée totalement inaperçue l’an dernier, de l’exquise Marie Mansart (1925-2012). Jeune première « de routine » révélée par deux prestations irréprochables et sensibles dans La neige était sale (Luis Saslavsky, 1952) et Le Grand Pavois (Jack Pinoteau, 1953), revue presque en catimini dans deux fresques historiques de Sacha Guitry (Si Versailles m’était conté…, 1953 ; Napoléon, 1954) sur les affiches – foisonnantes – desquelles son patronyme s’étalait en toutes lettres, elle restera, de moitié avec Irène Tunc, l’un des deux atouts charmes de Deux Anglaises et le Continent (François Truffaut, 1971), où l’une et l’autre volaient haut la main la vedette féminine aux fatigantes et anticinégéniques s’il en fût Kika Markham et Stacey Tendeter. Le cinéma français mériterait des gifles pour avoir à ce point négligé cette élégante – à la scène comme à la ville – artiste passées les portes de Mado (Claude Sautet, 1976), où son rôle fut quasi intégralement coupé au montage. Regrets éternels, donc, et souvenirs entrecroisés d’un épisode des Brigades du Tigre (Le Village maudit, 1978), où Marie Mansart composait une inquiétante châtelaine, d’une captation télé de Vous ne l’emporterez pas avec vous (Pierre Sabbagh, id.) dans laquelle elle croquait, l'espace de deux ou trois scènes, une actrice délicieusement foldingue, et d’un après-midi de printemps passé en sa compagnie dans un salon de thé jouxtant le Musée Grévin, au milieu des années 2000.

FILMOGRAPHIE CINÉMA :

1951 : Barbe Bleue (Christian-Jaque). Nez de Cuir, gentilhomme d’amour/Nez de Cuir (Yves Allégret). 1952 : La neige était sale (Luis Saslavsky). 1953 : Le Cœur frivole (Pierre Gaspard-Huit, CM, commentaire seulement). Le Grand Pavois (Jack Pinoteau). Si Versailles m’était conté… (Sacha Guitry). 1954 : Napoléon (Sacha Guitry et Eugène Lourié). 1959 : Écrire en images (Jean Mitry, CM). Recours en grâce (László Benedek). 1960 : Le Président (Henri Verneuil). Quai Notre-Dame (Jacques Berthier). 1963 : Un tout autre visage (Michel Lang, CM). 1965 : Les Baratineurs (Francis Rigaud). 1970 : La Famille (Yvan Lagrange). 1971 : Deux Anglaises et le Continent/Les Deux Anglaises et le Continent (François Truffaut). 1976 : Mado (Claude Sautet). 1980 : Dedicatoria (Jaime Chavarri).

FILMOGRAPHIE TÉLÉVISION :

1956 : Énigmes de l’Histoire – L’Homme au masque de fer (Stellio Lorenzi). 1959 : Le Chandelier (Bernard-Roland). 1961 : Le Prince travesti (Claude Dagues). 1962 : L’inspecteur Leclerc enquête – épisode Mortellement vôtre (Émile Roussel). 1969 : Café du Square (Louis Daquin). 1974 : Quai de l’Étrangleur (Yves-André Hubert). 1975 : Anne-Marie ou Quelque chose d’autre (Maurice Failevic). 1976 : Cinéma 16 – Le Temps d’un regard (Boramy Tioulong). 1977 : Les Brigades du Tigre – épisode Le Village maudit (Victor Vicas). 1978 : Au Théâtre ce soir : Vous ne l’emporterez pas avec vous (Pierre Sabbagh). 1979 : Une femme, une époque – Un itinéraire Chanel (Régis Milcent). 1981 : Les Cinq Dernières Minutes – épisode L’Impasse des Brouillards (Claude Loursais).

Remerciements particuliers à Alain Stouvenel, webmaster du site BDFF.

© Armel de Lorme