L'@ide-Mémoire

ENCYCLOPÉDIE DU CINÉMA FRANÇAIS

 

 

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Hommages
 

 

Jacques Dacqmine

Véritable nom : Jacques René Dacqmine.

Né à La Madeleine-lez-Lille (Nord) le 30 novembre 1924.

Divorcé d’ Étiennette (Tania) de Poliakoff, dite Odile Versois (1951-1952).

Décédé à Périers-en-Auge (Calvados) le 29 mars 2010.

Son curriculum vitæ avait beau aligner (on excusera du peu) les noms d’Alain Resnais, Jean-Luc Godard et Roman Polanski, son principal titre de gloire cinématographique a probablement été d’avoir, à trois reprises et, ce faisant, plutôt bien, donné un visage au fringant Gaston de Sallanches imaginé par Cécil Saint-Laurent, passant des bras de Marie Déa à ceux de Denise Provence mais revenant toujours à ceux de Martine Carol/Caroline Chérie. L’âge venant, l’ex-premier Prix de Conservatoire – issu de la même promotion que Maria Casarès, Jacques Charon, Sophie Desmarets, Daniel Ivernel et Alice Sapritch – et pensionnaire de la Comédie-Française, dont il avait démissionné au bout de quatre ans pour filer directement chez les Renaud-Barrault, s’était spécialisé non sans talent ni humour dans les notables compassés et les figures historiques grandes (Lyautey) ou petites (Charles X), aux antipodes des jeunes premiers qui le firent connaître. Jacques Dacqmine avait débuté, aux côtés de Louis Jourdan, Georges Marchal, Jean Parédès et Daniel Gélin parmi les collégiens de Premiers Rendez-vous (Henri Decoin, 1941), fait battre un peu plus vite, à l’écran, les cœurs de Viviane Romance (L’Affaire du Collier de la Reine, Marcel L’Herbier, 1945) et de Simone Signoret (Macadam, Marcel Blistène et Jacques Feyder, 1946) avant d’enlever celui de Martine Chérie, prêté sa voix à James Mason pour la version doublée de La Mort aux trousses (Alfred Hitchcock, 1958) et ses traits au Colonel-dit-Le-Vieux de trois ou quatre " Coplan " assez musclés, rehaussé de plusieurs degrés, par sa seule et magistrale présence, le grotesque Le Jeu de la vérité (Robert Hossein, 1961), l’insane L’Opération Corned Beef (Jean-Marie Poiré, 1990), l’inutile Germinal (Claude Berri, 1992) ou l’affreux Un crime au Paradis (Jean Becker, 2000), et surtout, participé en son temps à la création historique du Partage de midi de Paul Claudel (Jean-Louis Barrault, 1948), " De Ciz " idéal face au trio Barrault-Brasseur-Feuillère. C’est ce qu’on peut, à un Hossein ou un Poiré près, qualifier de brillant palmarès. Respect.

FILMOGRAPHIE

1941 : Premier Rendez-vous (Henri Decoin). 1943 : Premier Prix du Conservatoire (René Guy-Grand, CM). 1945 : L’Affaire du Collier de la Reine (Marcel L’Herbier). 1946 : Macadam (Marcel Blistène et Jacques Feyder). 1947 : Chambre 34 (Claude Barma, CM). 1948 : La Nuit blanche (Richard Pottier). Le Secret de Mayerling (Jean Delannoy). Sombre Dimanche (Jacqueline Audry). 1949 : Julie de Carneilhan (Jacques Manuel). 1950 : Caroline Chérie (Richard Pottier). 1952 : Un caprice de Caroline Chérie (Jean Devaivre). 1954 : Le Fils de Caroline Chérie (Jean Devaivre). 1955 : Les Aristocrates (Denys de La Patellière). 1956 : Action immédiate (Maurice Labro). C’est arrivé à Aden (Michel Boisrond). Michel Strogoff (Carmine Gallone). Sylviane de mes nuits (Marcel Blistène). 1957 : La Belle et le Tzigane/A Fekete szem éjszakája (Jean Dréville et Marton Keletti). Charmants Garçons (Henri Decoin). 1958 : Des femmes disparaissent (Édouard Molinaro). 1959 : À double tour (Claude Chabrol). Classe tous risques (Claude Sautet). 1960 : Quai Notre-Dame (Jacques Berthier). Ravissante (Robert Lamoureux et Maurice Régamey). 1961 : L’Affaire Nina B (Robert Siodmak). Le Jeu de la vérité (Robert Hossein). Maléfices (Henri Decoin). 1963 : Les Cavaliers de la Terreur/Il terrore dei mantelli rossi/Los jinetes del terror (Mario Costa). Le commissaire mène l’enquête – sk. Le Geste d’un fanatique (Fabien Collin et Jacques Delille). 1964 : Agent secret F X 18/Coplan, agent secret FX-18 (Maurice Cloche). 1965 : Coplan FX 18 casse tout (Riccardo Freda). 1968 : Phèdre (Pierre Jourdan). 1978 : Brigade Mondaine (Jacques Scandelari). 1983 : La Crime (Philippe Labro). 1985 : Inspecteur Lavardin (Claude Chabrol). 1986 : Mélo (Alain Resnais). 1988 : Erreur de jeunesse (Radovan Tadic). 1989 : Nouvelle Vague (Jean-Luc Godard). 1990 : Fortune-express (Olivier Schatzky). L’Opération Corned Beef (Jean-Marie Poiré). 1992 : Germinal (Claude Berri). Le Regard de l’autre (Bruno Rolland, CM). 1994 : OcchioPinocchio (Francesco Nuti). 1997 : ... Comme elle respire (Pierre Salvadori). 1998 : La Dilettante (Pascal Thomas). La Neuvième Porte/The Ninth Gate (Roman Polanski). 1999 : Noire la vie (Sophie de Daruvar et Yves Thomas, CM). 2000 : Un crime au Paradis (Jean Becker). 2002 : Rien que du bonheur (Denis Parent). 2003 : Adieu (Arnaud des Pallières). Happy Victor (Carina Borgeaud, CM).

LIEN VIDÉO :

Caroline Chérie (Richard Pottier, 1950), avec par ordre d’apparition à l’écran : Hubert Noël, Jacques Dacqmine, Martine Carol, Marie Déa, Robert Seller, Raymond Souplex, Yvonne de Bray et Germaine Kerjean.

www.dailymotion.com/video/x3kyg5_caroline-cherie-martine-carol_shortfilms

© Armel de Lorme