Ginette Garcin

Décédée à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 10 juin 2010.

Le décès récent, des suites de la rechute d’un cancer de l’intestin, de Ginette Garcin, comédienne multifacettes appréciée au Boulevard comme à Chaillot, remarquée chez Audiard et Lelouch mais consacrée par Jean Yanne et Nelly Kaplan a provoqué une sorte d’onde de chocs chez le téléspectateur 2.0, sensible depuis des années à sa verve, sa gouaille et à son franc-parler. On pourra certes regretter à juste titre la disparition, désormais définitive, de la Jeanne de Famille d’accueil (ciel) et de la Mme Cotte de Père et Maire (feuilleton décidément maudit), de la Mamma de Marc et Sophie ou de la Maryvonne d’Imogène, mais pour ce qui est de nous, c’est davantage à la comédienne de théâtre, de cinéma et de music-hall qu’iront nos pensées, en souvenir de la choriste débutante de l’Orchestre Jacques Hélian et de l’habilleuse levant la jambe presque aussi haut que Liliane Montevecchi chez Jérôme Savary (Mistinguett, la dernière revue, 2001), de la bistrote-campeuse du dérangent Dupont Lajoie (Yves Boisset, 1974) et de la concierge désabusée du surprenant Charles et Lucie (Nelly Kaplan, 1979), de la matriarche de Cousin, cousine (Jean-Charles Tacchella, 1975) et de la trapéziste-replâtreuse d’arbres du Pays bleu (Tacchella, 1976), de la chanteuse des rues passée au fil des ans de la scène du Lido à l’esplanade de Beaubourg de Les Uns et les Autres (Claude Lelouch, 1980) à la scripte chanteuse de Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil évoquant – sans rire - ce qu’aurait été sa vie si elle n’avait pas connu Jésus. Respect donc.

1947 : Rythmes de Paris (Henri Verneuil, CM). 1949 : Une journée avec Jacques Hélian et son orchestre (Henri Verneuil, CM). 1950 : Pigalle-Saint-Germain-des-Prés (André Berthomieu). 1951 : Musique en tête (Georges Combret et Claude Orval). 1971 : Le drapeau noir flotte sur la marmite (Michel Audiard). Le Tueur (Denys de La Patellière). Une larme dans l’Océan (Henri Glaeser). 1972 : Le Gang des Otages (Édouard Molinaro). Moi y’en a vouloir des sous (Jean Yanne). Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (Jean Yanne). 1973 : Comment réussir… quand on est con et pleurnichard (Michel Audiard). Deux Hommes dans la ville (José Giovanni, n’apparaît pas dans les copies actuellement visibles). Juliette & Juliette (Rémo Forlani). Par ici la monnaie – Les Démerdards (Richard Balducci). 1974 : Dupont Lajoie (Yves Boisset). 1975 : Andréa (Henri Glaeser). Cousin, cousine (Jean-Charles Tacchella). Oublie-moi, Mandoline (Michel Wyn). 1976 : L’Exercice du pouvoir (Philippe Galland). Le Pays bleu (Jean-Charles Tacchella). 1977 : Ne pleure pas (Jacques Ertaud). 1979 : Charles et Lucie (Nelly Kaplan). 1980 : Une sale affaire (Alain Bonnot). Les Uns et les Autres (Claude Lelouch). 1981 : Comment draguer toutes les filles… (Michel Vocoret). La Gueule du loup (Michel Leviant). 1982 : Édith et Marcel (Claude Lelouch). 1983 : American Dreamer (Rick Rosenthal). 1984 : Notre histoire (Bertrand Blier). Partir, revenir (Claude Lelouch). Tranches de vie – sk. Le Sixième Sens (François Leterrier). 1985 : Paris-Minuit (Frédéric Andréi). 1987 : Il est génial, Papy ! (Michel Drach). 1988 : À deux minutes près (Éric Le Hung). Rouget le Braconnier (Gilles Cousin). 1990 : Les Secrets professionnels du docteur Apfelglück (Hervé Palud, Alessandro Capone, Mathias Ledoux, Stéphane Clavier et Thierry Lhermitte). 1991 : 588, rue Paradis (Henri Verneuil). L’Homme de ma vie (Jean-Charles Tacchella). 1995 : Les Bidochon (Serge Korber). Mon homme (Bertrand Blier). 1996 : Hommes, femmes : mode d’emploi (Claude Lelouch). 1999 : Deuxième Vie (Patrick Braoudé). 2001 : Mauvais Genres (Francis Girod). 2002 : La Beuze (François Desagnat et Thomas Sorriaux). Terre de sang (Nicolas Guillou). 2003 : Les Dalton (Philippe Haïm). 2007 : Bouche à bouche (Louis Dupont, CM). 2008 : La Femme invisible (d’après une histoire vraie) (Agathe Teyssier). 2009 : Trésor (Claude Berri puis François Dupeyron).