Claudine Berg fait ses classes au cours Simon dans la
seconde moitié des années 50, avec pour principaux condisciples
Marie-José Nat, Dany Saval, Betty Schneider, Sami Frey, Henri Tisot
et Jean-Pierre Coffe. Venue au cinéma par la figuration (Le
Joueur, Claude Autant-Lara, 1958 ; La
Vérité, Henri-Georges Clouzot, 1960), elle décroche
rapidement son premier rôle parlant dans La
Bride sur le cou (Roger Vadim, 1960), point de départ d’une
carrière discrète mais prolifique qui la verra essentiellement
tenir des emplois ancillaires, parfois dans des productions
internationales (Les Quatre
Cavaliers de l’Apocalypse, Vincente Minnelli, 1960 ; Le
Chevalier des Sables, Vincente Minnelli, 1964). Éternelle
concierge (Cran d’arrêt,
Yves Boisset, 1969 ; Êtes-vous
fiancée à un marin grec ou à un pilote de ligne, Jean Aurel,
1970 ; Armaguedon,
Alain Jessua, 1976 ; Mesrine,
André Génovès, 1983 ; Stress,
Jean-Louis Bertuccelli, 1984), lorsqu’elle ne joue pas les ménagères
(Terrain vague, Marcel
Carné, 1960) et les femmes de chambre (Charade, Stanley Donen, 1962 ; L’Astragale, Guy Casaril, 1968), les mères de famille enchignonnées
(La Voie lactée, Luis Buñuel,
1968) et les « voisines d’à côté » (La
Grande Lessive (!), Jean-Pierre Mocky, 1968), les infirmières
musclées (L’Attentat,
Yves Boisset, 1972) et les patronnes de bistrot (L’Insoutenable
Légèreté de l’être, Philip Kaufman, 1986), c’est chez
André Cayatte qu’elle décroche ses rôles les plus importants,
au grand écran du moins, tour à tour mère de Christine Simon dans
Les Risques du métier
(1967) et de Nathalie Nell dans Mourir d’aimer… (1970). Absente des studios depuis une quinzaine
d’années, Claudine Berg continuait d’exercer sa profession,
qu’elle avait chevillée au corps, en donnant des tours de chant
consacrés à Charles Aznavour et Jacques Brel sur de petite scènes
parisiennes et en récitant des poèmes à la terrasse des cafés
montmartrois. Armel
De Lorme. Version remaniée du portrait de Claudine Berg paru
dans L’@ide-Mémoire –
Encyclopédie des Comédiens de Théâtre, Cinéma et Télévision,
Volume 1 © Armel De Lorme/L’@ide-Mémoire.
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FILMOGRAPHIE :
1958 :
Le Joueur
(Claude
Autant-Lara). 1960 :
Boulevard
(Julien Duvivier).
La
Bride sur le cou
(Jean Aurel puis Roger Vadim).
Les
Quatre Cavaliers de l’Apocalypse/The Four Horsemen of the
Apocalypse
(Vincente Minnelli).
Terrain
vague
(Marcel Carné).
La Vérité
(Henri-Georges Clouzot). 1962 :
Charade/idem
(Stanley Donen).
Mélodie
en sous-sol
(Henri Verneuil). 1963 :
La
Bonne Soupe
(Robert Thomas).
Dragées
au poivre
(Jacques Baratier). 1964 :
Le
Chevalier des Sables/The Sandpiper
(Vincente Minnelli).
La
Grande Course autour du monde/The Great Race
(Blake Edwards).
Moi
et les hommes de 40 ans
(Jacques Poitrenaud).
Les
Pieds Nickelés
(Jean-Claude Chambon). 1965 :
La
Métamorphose des cloportes
(Pierre Granier-Deferre).
Un
monde nouveau/Un mondo nuovo
(Vittorio De Sica). 1967 :
Les Risques du métier
(André Cayatte). 1968 :
L’Astragale
(Guy Casaril).
Delphine
(Éric Le Hung).
La Grande Lessive (!)
(Jean-Pierre Mocky).
La
Voie lactée
(Luis Buñuel). 1969 :
Cran
d’arrêt
(Yves
Boisset). 1970 :
Êtes-vous
fiancée à un marin grec ou à un pilote de ligne
(Jean Aurel).
Mourir d’aimer…
(André Cayatte). 1971 :
Liza/La
cagna
(Marco Ferreri, rôle coupé
au montage). 1972 :
L’Attentat
(Yves
Boisset). 1973 :
La
Chaise vide
(Pierre Jallaud, rôle coupé
au montage). 1974 :
La
Coupe à dix francs
(Philippe Condroyer). 1976 :
À
chacun son enfer
(André Cayatte).
Armaguedon
(Alain Jessua). 1983 :
Mesrine
(André Génovès). 1984 :
Stress
(Jean-Louis Bertuccelli). 1985 :
Conseil
de famille
(Costa-Gavras). 1986 :
L’Insupportable
Légèreté de l’être/The Unbearable Lightness of Being
(Philip Kaufman). 1987 :
A
Soldier’s Tale
(Larry Parr).
Cérémonie d’amour
(Walerian Borowczyk). 1995 :
Mon homme
(Bertrand Blier, rôle coupé
au montage).
NB : Claudine Berg
n’apparaît pas dans La
Belle Américaine (Robert Dhéry et Pierre Tchernia, 1961), le rôle
qu’elle devait y interrpéter y ayant été réattribué, à la
dernière minute, à la comédienne et chanteuse Marthe Serres.
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