L'@ide-Mémoire

ENCYCLOPÉDIE DU CINÉMA FRANÇAIS

 

 

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Dictionnaire critique
 

 

QUOI DE NEUF, PUSSY CAT ?

1964. PAYS ORIG : États-Unis/France. PR DÉL : Charles K. Feldman. PR EXÉC : John C. Shepridge & (non crédité) Warren Beatty. PR ASS : Richard Sylbert & (non crédité) John Dark. RÉ : Clive Donner. RÉ 2ème ÉQU : Richard Talmadge. SC & DIAL : Woody Allen. IM : Jean Badal (Technicolor – CinemaScope). CAD : Philippe Brun. ASS OP : Étienne Szabó & Peter Kassovitz. IM 2ème ÉQU : Henri Persin. PH PL : Raymond Voinquel & Vincent Rossell. SON : William Sivel & Antoine Petitjean. ASS SON : Jacques Gérardot & Hugh Strain. MONT SON : Dino Di Campo. MUS : Burt Bacharach. ARR MUS & DIR ORCH : Charles Blackwell. CHAN : la chanson What’s New, Pussycat ? est interprété par Tom Jones (qui n’apparaît pas au cours du film). CHORÉ : Jean Guélis. MONT : Fergus McDonell. ASS MONT : Monique Bonnot. EFF SPÉ : Bob Mac Donald. DÉC : Jacques Saulnier. ASS DÉC : Georges Glon. COST : Gladys de Segonzac. Paula Prentiss est habillée par Mia Fonssagrives & Vicki Tiel. MAQ : Charles Parker & Alexandre Marcus. ASS RÉ : Enrico Isacco & Joe Dassin. SCR : Francine Corteggiani. RÉG GÉN : Paul Lemaire & Richard Talmadge. RÉG ADJ : Daniel Szuster. RÉG ENS : Charles Mérangel. AFF : Jean-Étienne Siry. DIR PR : Henri Jaquillard & (non crédité) Marc Maurette. PR : Famous Artists, Famartists Productions S.A. & United Artists (États-Unis). DIST : United Artists. STU : Studios de Billancourt. EXT : Paris & région parisienne. DÉB : 13/10/1964. PP (New York) : 22/06/1965. PP (Paris) : 28/01/1966. DUR : 108 mn. TITRE US : What’s New Pussycat ?

AVEC : Peter Sellers (le docteur Fritz Wolfgang Sigismund Fassbender), Peter O’Toole (Michael Voltaire James), Romy Schneider (Carole Hildegarde Werner), Capucine (Renée Lefebvre), Paula Prentiss (Liz Bien), Woody Allen (Victor Shakapopolis), Ursula Andress (Rita, la parachutiste), Edra Grale (Anna Fassbender), Katrin Schaake (Jacqueline, la call-girl), Eleonor Hirt [= Éleonore Hirt] (Sylvia Werner, la mère de Carole), Jean Parédès (Marcel Lefebvre, l’époux de Renée), Jacques Balutin (Étienne, le garçon d’étage), Jess Hahn (Perry Werner, le père de Carole), Howard Vernon (le médecin urgentiste), Michel Subor (Philippe, le soupirant de Renée), Sabine Sun (Mlle Belmont, l’infirmière), Nicole Karen (Tempest O’Brien), Jacqueline Fogt (Charlotte), Daniel Émilfork (le 1er pompiste en rut), Tanya Lopert (Miss Lewis), Barbara Somers (Miss Marx), Robert Rollis (le loueur de voiture), Annette Poivre (Emma, la réceptionniste du Château Chantelle), Richard Saint-Bris (le maire), Marion Conrad (la 1ère strip-teaseuse), Maggie Wright (la 2ème strip-teaseuse), Marc Arian (le sosie d’Émile Zola & le lecteur impassible à la bibliothèque), Jean-Yves Autrey (un des deux fils Fassbender), Patrick Balkany (un jeune homme au cabaret choucroute), Georges Billy (un client de l’hôtel), Rosemary Blake (Miss Pringle), Richard Bohringer (un client au bar du Crazy Horse), Richard Burton (l’inconnu au Crazy Horse), Albert Daumergue (un barman), Georges Douking (le concierge de Renée), Colin Drake (Durrell), Louis Falavigna (Jean), Gordon Felio (Trills), Marcel Gassouk (le sosie de Paul Gauguin), Françoise Hardy (la secrétaire de mairie), Jack de Lassartesse (le colosse blond à la bibliothèque), Louise Lasser (la patiente aux noix), Edward F. Médard (Nash), Gaston Meunier (un client de l’hôtel), Nadine Papin (la petite Fassbender), Percival Russell (un patient du docteur Fassbender), Gilbert Servien (le barman du Crazy Horse), Norbert Terry (Kelly), André Tomasi (un voisin de Renée), Pascal Wolff (l’autre fils Fassbender), Jean-Pierre Zola (un voisin de Renée), Joe Dassin (?), Roberta Jones.

Crédits petits rôles : Armel De Lorme & Jean-Pierre Pecqueriaux.

Le Hasard, parfois facétieux, a voulu que Clive Donner (1926-2010) disparaisse quelques jours à peine après la récente rediffusion sur Arte de son très ovniesque et très réussi What’s New Pussycat ?, tentative assez unique dans toute l’histoire du Parlant de renouer l’espace de deux heures avec les origines du burlesque. Les mauvaises langues diront que c’est de l’avoir revu dans une VF absolument immonde – où à de rares exceptions près les comédiens de langue française ne se doublent pas eux-mêmes, ce qui ressemble à une mauvaise blague –, les fans conserveront le souvenir mi-psyché, mi-mouillé d’une Paula Prentiss joyeusement borderline oscillant entre numéros de strip-teases, lectures de poèmes politiques et tentatives de suicides ratées (Would you excuse me for a minute ? I’m going into the bathroom to take an overdose of sleeping pills), d’une élégantissime Capucine émergeant d’un placard magique après avoir laissé ses sous-vêtements aux mains d’un lubrique Peter Sellers déguisé en Nana Mouskouri, d’une Ursula Andress encore mince – presque aussi nue que dans Dr. No – fuyant une meute de « threatful men » collés à ses basques (ou quoi que ce soit d’approchant), voire d’un Woody Allen encore capable, en ses jeunes années, de ne pas faire et refaire indéfiniment le même film. d’une élégantissme Capucine émergeant d’un placard magique après avoir laissé ses sous-vêtements aux mains d’un lubrique Peter Sellers déguisé en Nana Mouskouri, d’une Ursula Andress encore mince – presque aussi nue que dans Dr. No – fuyant une meute de « threatful men » collés à ses basques (ou quoi que ce soit d’approchant), voire d’un Woody Allen encore capable, en ses jeunes années, de ne pas faire et refaire indéfiniment le même film.

Histoire de compléter l’inventaire, auquel ne manque que la belle-sœur pas encore née – et pas encore remplacée par Léa Seydoux – du beau Louis Garrel (ce qui dans les deux cas n’est pas plus mal), on mentionnera encore les 190 kilos d’hystérie pure d’Edra Gale, Walkyrie déjantée et fantasme fellinien droit sorti de 8 ½, le décolleté affriolant de l’infirmière Sabine Sun (plus « Lèvres-en-feu » tu meurs…), les interventions ponctuelles, assez irrésistibles, d’Howard Vernon (regrets éternels), Michel Subor, Jean Parédès, Jess Hahn, Éléonore Hirt, Tanya Lopert, Annette Poivre, Robert Rollis, Daniel Émilfork et – allez, soyons sympa – Jacques Balutin, les caméos éclair de Françoise Hardy et de Richard Burton, voire les apparitions encore plus subliminales des tous jeunes Richard Bohringer et Patrick Balkany, aperçus le premier au bar très classe du Crazy Horse, l’autre parmi les bambocheurs shootés à la Guinness d’un cabaret-choucroute (chacun fait comme il peut…). Tout ceci, 46 ans après un tournage à peu près aussi rock and roll que les cinq minutes de poursuite en kart clôturant le film lui-même, et à un Patrick Balkany près, n’est-il pas incroyablement chic ?

LIENS VIDÉO :

www.youtube.com/watch?v=_jla_OySqg8 (bande-annonce).

www.youtube.com/watch?v=G2iaE_pdh_8&feature=related (générique).

www.youtube.com/watch?v=18skBsjSHSE (Paula Prentiss’ first appearance).

www.youtube.com/watch?v=WgcSgZGxROs (Peter Sellers/Nana Mouskouri drague Françoise Hardy).  

© Armel de Lorme